PISTES D’INTERVENTION

Attention!
  • Ne jamais faire une intervention familiale sans avoir contacté une ressource professionnelle en violence conjugale, pour ne pas mettre en péril la sécurité de l’enfant ou du parent, par exemple en rencontrant les parents ensemble pour discuter de vos inquiétudes, ou en faisant parvenir à la maison des informations sur la violence conjugale sans qu’elles ne soient demandées.
  • Ne pas faire des promesses que l’on ne peut tenir (ex. : promettre de garder le secret alors que vous savez que vous devez déclarer la situation d’abus ou de négligence).
  • Ne pas se laisser submerger par ses émotions ou porter des jugements.
  • Ne pas manifester de la colère face au parent qui a exercé de la violence conjugale. L’enfant, le ou la jeune peut aimer son parent malgré ses comportements violents et le fait de juger le parent contribue à accentuer le conflit de loyauté déjà vécu par plusieurs jeunes.
  • Ne pas porter de jugement envers le parent victime qui choisit de rester dans la relation violente. Il est très difficile de sortir d’un contexte de violence conjugale et la séparation des parents dans ce contexte comporte des risques élevés de dangerosité pour le parent victime et les enfants.

Il se peut que l’enfant, le ou la jeune se confie à vous de façon explicite quant à la violence conjugale ou qu’il ou elle évoque plutôt des difficultés à la maison. En effet, dans la plupart des cas, la violence conjugale est maintenue cachée, ce qui peut expliquer que l’enfant lui-même ou elle-même ne comprenne pas toujours ce qu’il ou elle vit ou ait de la difficulté à en parler.

L’enfant peut avoir peur de dénoncer son parent violent par crainte des conséquences sur lui ou elle ou sur ses proches. Il ou elle peut aussi craindre d’être celui ou celle qui brise le « secret » familial. Si vous soupçonnez une situation d’exposition à la violence conjugale (EVC), il est important d’intervenir en douceur et de ne pas forcer les confidences.

QUE DOIS-JE FAIRE?

Établir un premier contact
  • S’assurer d’être dans un endroit sécuritaire et confidentiel pour aborder l’enfant, le ou la jeune.
  • Créer un climat de confiance, valoriser les qualités de l’enfant, du ou de la jeune et lui exprimer votre inquiétude en raison des différents indices que vous avez relevés sans nommer explicitement l’EVC.
  • L’amener à exprimer son vécu et ses émotions, lui donner un espace de parole.
  • Poser des questions sur le climat à la maison.
Si l’enfant, le ou la jeune ne se confie pas
  • Dans le cas des enfants mineurs, si l’enfant ne se confie pas et que vous avez des préoccupations, contacter le parent victime – généralement la mère dans une relation hétérosexuelle – pour discuter de vos questionnements et de vos inquiétudes, ainsi que pour l’orienter vers des ressources d’aide spécialisées en violence conjugale, le cas échéant.
  • Avant d’orienter un enfant mineur vers des services spécialisés, vous avez besoin de l’autorisation et de la collaboration d’un parent, sauf si un signalement à la DPJ est nécessaire.
  • Si la situation de l’enfant, du ou de la jeune vous préoccupe et que vous craignez pour sa sécurité, faire un signalement à la DPJ.

Si l’enfant, le ou la jeune se confie
  • Laisser le ou la s’exprimer librement, l’écouter sans porter de jugement.
  • Montrer à l’enfant que vous le ou la croyez et que vous le ou la prenez au sérieux.
  • Expliquer que le seul responsable de la violence conjugale est la personne qui exerce la violence et qu’il ou elle n’est aucunement responsable de ce qui arrive dans sa famille. Il est important d’adapter votre discours à l’âge et au niveau de développement de l’enfant, du ou de la jeune avec qui vous intervenez.
  • Valider l’enfant, le ou la jeune sur la « normalité » de ses sentiments et de ses émotions et le ou la rassurer.
Contacter le parent victime
    • Exprimer votre inquiétude en raison des différents indices que vous avez relevés chez son enfant.
    • Recevoir les confidences du parent sans jugement ou respecter le silence si le parent refuse de se confier en exprimant que votre porte sera toujours ouverte pour l’aider au besoin.
    • Conscientiser sans culpabiliser le parent aux conséquences de l’EVC chez son enfant et à l’importance pour son enfant de ne pas s’isoler, d’être entouré de personnes significatives (amis ou amies, famille, etc.) et de consulter une ressource professionnelle en relation d’aide.
    • Fournir de l’information sur les ressources d’aide disponibles (Liste de ressources) et lui demander l’autorisation de contacter des ressources d’aide pour son enfant au besoin.
    • Si le parent refuse toute intervention et que vous vous inquiétez pour la sécurité de l’enfant, faire un signalement à la DPJ.

  • Dans tous les cas, continuer à porter attention au développement de l’enfant, du ou de la jeune.
  • Les professionnels et professionnelles qui souhaitent approfondir leur compréhension de l’EVC peuvent se référer au guide l’Enfant, une éponge de la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale.

PISTES GÉNÉRALES D’INTERVENTION

S’assurer que les besoins de base de l’enfant, du ou de la jeune sont répondus (logement, nourriture, soins de santé, vêtements, etc.).
Aider l’enfant, le ou la jeune à développer ses habiletés personnelles et sociales en fonction de son âge et niveau de développement : confiance en soi, estime de soi, respect de soi, résolution de conflit, expression et gestion des émotions, etc.
Renforcer chez lui ou elle le sentiment de compétence et de contrôle sur sa vie et ses décisions.
L’inciter à s’ouvrir aux autres et à ne pas rester seul ou seule.
L’impliquer dans la mise en place des stratégies qui correspondent à sa personnalité et à ses ressources, et qui l’aideraient à se sentir mieux et à prendre soin de soi, par exemple : écrire ses émotions, faire du sport, écouter ou jouer de la musique, chanter, dessiner, lire, s’investir dans ses études ou dans un projet qui l’intéresse, méditer, philosopher, faire du yoga, des voyages, etc.
L’impliquer dans la mise en place des stratégies qui correspondent à sa personnalité et à ses ressources, et qui l’aideraient à se sentir mieux et à prendre soin de soi, par exemple : écrire ses émotions, faire du sport, écouter ou jouer de la musique, chanter, dessiner, lire, s’investir dans ses études ou dans un projet qui l’intéresse, méditer, philosopher, faire du yoga, des voyages, etc.
L’impliquer dans la mise en place d’un plan de sécurité lors d’épisodes de violence conjugale, l’amener à identifier des actions pour se protéger et protéger sa fratrie, le cas échéant.
En cas de problème spécifique (ex. : santé mentale, comportement) ou si l’enfant, le ou la jeune en exprime le besoin, il est important qu’il ou elle ait accès à de l’aide spécialisée gratuitement (médecin, psychologue, travailleur social ou travailleuse sociale, etc.).
La situation financière des jeunes est souvent précaire et tous ne peuvent bénéficier du soutien financier de leurs parents.
Fournir de l’information sur les ressources d’aide disponibles (Liste des ressources) et l’inciter à faire appel à de l’aide professionnelle.
Certains jeunes, en raison de la honte, de la peur ressentie ou de certaines croyances, n’osent pas demander de l’aide. Au besoin, proposer de l’accompagner dans cette démarche.
Faire un suivi régulièrement avec l’enfant, le ou la jeune pour prendre de ses nouvelles et lui démontrer que vous êtes disponible en tout temps en cas de besoin. Même s’il ou elle est suivi par une ou des personnes en intervention, il peut y avoir une rupture de services et il est essentiel qu’il ou elle sente qu’une personne de confiance demeure présente.

INTERVENTIONS SPÉCIFIQUES

Proposer un accompagnement avec une ressource professionnelle en relation d’aide de l’école pour permettre à l’enfant d’avoir un espace pour se confier.
Avec l’accord de l’enfant, du ou de la jeune, prévenir ses enseignants et enseignantes de la situation et les sensibiliser à l’importance de l’encourager malgré les difficultés éprouvées, car le fait de vivre des succès à l’école constitue un facteur de protection important.
Proposer de participer à des activités parascolaires qui rejoignent ses intérêts (ex. : activités sportives, artistiques, etc.) pour l’aider à s’épanouir, à briser son isolement et à penser à autre chose que la violence à la maison.
S’assurer que l’enfant, le ou la jeune ne vit pas d’intimidation par ses pairs.

L’accompagner à identifier ses sources de motivation à l’école, les cours pour lesquels il ou elle a le plus d’intérêt, ce qu’il ou elle souhaite faire plus tard, etc. L’aider à s’impliquer dans ses études, en offrant au besoin un local tranquille durant les pauses ou après l’école, ou un accompagnement (personnel enseignant ou scolaire, pairs ou élèves plus vieux) pour l’aider à mieux comprendre la matière.

L’aider aussi à entrevoir un avenir professionnel optimiste afin de se concentrer sur ses propres buts.

Dans votre milieu de travail :
  • Sensibiliser les élèves, le personnel scolaire et la direction à l’EVC, à son ampleur (le fait qu’elle touche beaucoup de jeunes) et à ses conséquences.
  • Former le personnel en relation d’aide à l’intervention en contexte d’EVC et informer ouvertement les élèves de la présence d’une personne disponible pour les accompagner, car beaucoup de jeunes n’osent pas demander d’aide en raison de la honte, de la peur ressentie ou de certaines croyances.
  • Rendre accessible à l’école un bottin des ressources d’aide existantes (Liste de ressources).
  • Mettre en place un programme de prévention contre la violence dans les relations amoureuses et de promotion des relations amoureuses saines.
  • Mettre en place des mesures visant à contrer l’intimidation.

Qui mobiliser?

Avant de parler de la situation d’EVC à d’autres personnes, informer l’enfant, le ou la jeune de votre intention et attendez sa permission pour ne pas briser le lien de confiance.

Il est important qu’il ou elle vive des relations positives, significatives et constructives pour renforcer sa confiance en soi et briser son isolement. Les personnes suivantes peuvent être mobilisées pour y contribuer :

  • Le personnel enseignant avec qui l’enfant, le ou la jeune a un lien plus proximal et se sent en confiance pour l’encourager, le ou la valoriser et le ou la soutenir dans son parcours scolaire.
  • Les autres membres du personnel scolaire (directeur ou directrice, surveillant ou surveillante, concierge ou autre) avec qui l’enfant, le ou la jeune a un lien plus proximal et se sent en confiance pour assurer sa sécurité.
  • Les ressources professionnelles en relation d’aide de l’école pour soutenir l’enfant, le ou la jeune dans ses démarches ou pour un accompagnement psychosocial.
  • Les amis et amies de l’école qui sont significatifs pour l’enfant, le ou la jeune.
L’enfant, le ou la jeune peut ressentir beaucoup d’émotions contradictoires envers son parent violent : colère, peur, admiration, conflit de loyauté , culpabilité de ses sentiments, etc. L’amener à se sentir libre d’exprimer ses émotions sans jugement et ses besoins en lien avec la relation.

Le ou la jeune peut également exprimer le souhait de continuer ou non la relation avec son parent violent et son besoin peut être différent de celui exprimé par les parents.

Il est important d’accompagner le ou la jeune dans SA décision et de le ou la laisser être en contrôle du processus tout en vous assurant de sa sécurité et de son accès à des ressources d’aide spécialisées pour l’accompagner dans ses démarches. Il ou elle peut par exemple identifier les circonstances et le rythme des rencontres. Ne pas oublier que toute relation peut évoluer avec le temps, favorablement ou défavorablement.

Des jeunes souhaitent établir une distanciation physique ou émotionnelle avec leur milieu familial, par exemple, en allant chez des amis ou des amies, des membres de la famille élargie qui sont des personnes significatives pour eux ou elles ou en appartement s’ils ou elles sont en âge de vivre seuls, avec des colocataires ou leur partenaire amoureux.

Dans ce cas, il faut accompagner le ou la jeune en vous assurant de sa sécurité. Ne pas hésiter à aborder la question de la sécurité. Si l’enfant ou le ou la jeune exprime le souhait de quitter le milieu familial violent, faire un signalement à la DPJ.

D’autres jeunes peuvent également ressentir le besoin de pardonner à leur parent violent.

Si cela est leur souhait, vous pouvez les accompagner en ce sens, en respectant toujours leur rythme.

Si vous avez une expérience d’intervention, offrir à l’enfant, au ou à la jeune et au parent non violent des occasions d’échange sécuritaires et confidentielles sur l’expérience et la dynamique de la violence conjugale afin de renforcer la relation avec le parent non violent.

Il est important que l’enfant ou le ou la jeune se sente écouté et entendu, qu’il ou elle ressente l’amour et l’attention du parent non violent.

Amener l’enfant, le ou la jeune à identifier et solliciter les personnes significatives au-delà de sa famille immédiate, notamment : la fratrie qui ne réside plus avec lui ou elle, la famille élargie, les amis ou amies.

Si vous avez un contact significatif avec le parent qui exerce la violence et s’il s’est confié à vous, il est important de le référer à des ressources d’aide spécialisées (Liste de ressources). Expliquer au parent que cette recherche d’aide pour lui-même l’aidera aussi dans son rôle de parent, notamment pour mettre en place les conditions nécessaires à un travail sur sa relation avec son enfant.

Conscientiser sans culpabiliser le parent aux conséquences de l’EVC chez son enfant et à l’importance pour son enfant de ne pas s’isoler, d’être entouré de personnes significatives (amis ou amies, famille, etc.) et de consulter une ressource professionnelle en relation d’aide spécialisée en violence conjugale.

Qui mobiliser?

  • Le parent non violent (souvent la mère) est une ressource importante pour l’enfant, le ou la jeune lorsque la relation est positive et que ce parent est disponible. Par contre, si la relation est trop fusionnelle, le ou la jeune pourrait se sentir coupable s’il ou elle souhaite s’éloigner du contexte de violence dans la famille. Il est donc important d’offrir également un soutien au parent afin de favoriser une relation soutenante pour l’enfant, le ou la jeune, et de faire le lien vers les ressources spécialisées en violence conjugale (Liste de ressources).
  • De manière générale, les membres de la famille élargie (grands-parents, oncles, tantes, cousins et cousines, etc.), qui se positionnent contre la violence conjugale, peuvent être mobilisés pour soutenir l’enfant, le ou la jeune émotionnellement, financièrement ou en offrant un hébergement temporaire. Il est important que la famille ne porte pas de jugement et soit en mesure de distinguer les comportements violents de la personne qui les exerce pour éviter de placer l’enfant, le ou la jeune dans un conflit de loyauté.
  • La fratrie plus âgée peut être mobilisée si les relations sont saines et significatives, elle peut apporter un soutien émotionnel important.
  • Si cela est possible, inciter les personnes significatives à prendre régulièrement des nouvelles de l’enfant, du ou de la jeune et lui témoigner leur présence et disponibilité. Il est important que l’enfant, le ou la jeune se sente soutenu dans le temps.
S’il n’a pas de restrictions parentales, pour l’enfant, le ou la jeune qui se sent isolé et qui aurait besoin de plus de contacts sociaux, l’inciter à sortir voir ses amis et amies, à ne pas s’isoler volontairement.
Offrir du soutien aux amis ou amies en cas de besoin, pour qu’ils et elles puissent se tourner vers un adulte si les confidences ou l’aide qu’ils ou elles apportent leur font vivre des choses difficiles.
Proposer de participer à des activités parascolaires qui rejoignent les intérêts du ou de la jeune (ex. : activités sportives, artistiques, etc.) pour l’aider à s’épanouir, à briser son isolement et à penser à autre chose que la violence à la maison.
Organiser des groupes d’intervention entre jeunes exposés à la violence conjugale de manière formelle ou informelle pour briser l’isolement et partager leur vécu. Pour ce faire, il est important de collaborer avec des spécialistes en violence conjugale (Liste de ressources).

Qui mobiliser?

  • Les amis et amies sont des personnes très significatives pour l’enfant, le ou la jeune. Ils et elles peuvent offrir une présence soutenante par leur écoute pour ceux ou celles qui souhaitent se confier, par la réalisation ensemble d’activités qui changent les idées des jeunes exposés ou encore par l’offre d’un hébergement temporaire lors de situations de violence à la maison.
  • Les amis et amies qui se positionnent contre la violence sont particulièrement une ressource à mobiliser, car ils et elles permettent d’avoir une perception différente de la situation vécue.
  • Les parents des amis et amies peuvent être des figures significatives s’ils peuvent apporter un exemple de relations égalitaires et une écoute aux jeunes qui souhaitent se confier.
Expliquer au ou à la jeune en quoi consistent des relations amoureuses saines et égalitaires.
Normaliser les difficultés rencontrées ou anticipées dans une relation amoureuse et offrir de l’écoute et de l’aide pour contourner ces difficultés.
L’inciter à passer plus de temps chez son ou sa partenaire si la relation est saine et égalitaire. Lorsque la relation apporte du soutien, cela peut aider à établir la distance souhaitée avec le milieu familial où règne la violence conjugale.
Lorsqu’il ou elle subit ou fait subir de la violence intime dans son couple, l’amener à faire le parallèle entre la violence conjugale à laquelle il ou elle été exposé et sa propre situation peut constituer un levier vers le changement ou une occasion de prendre conscience de la situation et de ses conséquences.
Sensibiliser les jeunes à l’EVC, à son ampleur (le fait qu’elle touche beaucoup de jeunes) et à ses conséquences.
Favoriser l’accès et l’offre de programmes de prévention visant à contrer la violence dans les relations amoureuses et à promouvoir des relations amoureuses saines, par exemple : VIRAJ, PASSAJ, Espace (pour les plus jeunes), les couloirs de la violence, etc. Il est aussi possible de contacter une maison d’hébergement ou une table de concertation pour savoir quels programmes sont disponibles dans votre région pour les jeunes.
Rendre accessible à l’école un bottin des ressources d’aide existantes.

Qui mobiliser?

  • Le ou la partenaire amoureux ou amoureuse non violent est une personne très significative dans la vie du ou de la jeune lorsque les relations intimes sont saines et égalitaires. Il ou elle peut offrir une écoute soutenante, permettre l’expression des émotions, aider le ou la jeune à se faire de plus en plus confiance et faire confiance à son ou sa partenaire ainsi qu’à comprendre ce que veut dire une relation amoureuse égalitaire.
  • Le fait que le ou la partenaire se positionne ouvertement contre la violence conjugale est particulièrement soutenant pour le ou la jeune ayant vécu l’EVC.
  • Le ou la partenaire peut offrir un hébergement temporaire de jour ou de nuit lors de situation de violence à la maison.
  • Les beaux-parents peuvent offrir un modèle de relations saines et une écoute aux jeunes qui souhaitent se confier.
Si le ou la jeune ne travaille pas et souhaite travailler, l’aider à trouver un emploi qui correspond à ses aspirations et dans lequel il ou elle pourra se réaliser personnellement, vivre des succès, développer des relations significatives et constructives et s’émanciper financièrement.

Dans votre milieu de travail:

  • Sensibiliser les membres du personnel (ex. collègues, équipe des gestion, etc) à l’EVC et à ses conséquences.
  • Organiser des activités sociales pour faciliter le développement de liens significatifs.
  • Mettre en place des mesures ouvertes visant à contrer l’intimidation et tout type de violence dans les relations en milieu de travail.

Qui mobiliser?

Il est important que le ou la jeune vive des relations positives, significatives et constructives dans son milieu de travail pour renforcer sa confiance et briser son isolement. Les personnes suivantes peuvent être mobilisées :

  • L’employeur ou l'employeuse s’il ou elle offre compréhension et soutien.
  • Des collègues significatifs pour le ou la jeune.
ATTENTION

D’après la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ, art. 39 et 39.1), toutes les personnes professionnelles travaillant auprès des enfants, qu’elles soient employées des établissements du réseau de la santé et des services sociaux, enseignantes, éducatrices dans un milieu de garde ou membres des corps policiers doivent signaler toutes les situations visées par la LPJ, dont l’EVC.

Les autres personnes doivent signaler toutes les situations d’abus sexuels et d’abus physiques et peuvent signaler les autres situations pouvant compromettre la sécurité ou le développement d’un enfant, dont l’EVC.

Tout adulte a l’obligation d’apporter l’aide nécessaire à un enfant qui désire signaler sa situation ou celle de ses frères et sœurs ou d’un autre enfant (LPJ, art. 42).

En cas de doute, vous pouvez en tout temps contacter la DPJ pour savoir si vous devriez faire un signalement.